Ma vérité n’est rien de plus qu'une agonie,
Vérolé déclin qui jamais ne se finit.
Mes idéaux! Engloutis au fond d'eaux stagnantes.
Autant d'eucharisties aux abonnées absentes.
Tour à tour séraphin ou vil oiseau de proie,
Quelque soit ma faim, la même torpeur me foudroie,
Tel un couperet sur ma foi des origines,
Quand les décharges parcouraient encore mon échine.
Vive balafre purulente ruisselant en silence,
Mais trop fidèle amante pour en faire pénitence,
Je draine cette sève âcre qui chaque jour me paralyse.
Et ressasse combien j'ai failli à mes combats.
Des astres à portée de main, fruits cueillis trop bas,
Le drame des rêves médiocres, c'est qu'ils se réalisent.
Rompu aux jours maigres pour un cul-de-sac à mon nom,
De quoi finir pisse-vinaigre ou chair à canon!
Des nausées, immunisé par accoutumance.
Pensées malavisées jugées par contumace.
Poings entre les dents, même un panard dans la tombe,
À corps défendant aux poignards je me dérobe.
J'ai le sens du sacrifice mais jamais n'irai
Faire office de catharsis aux dégénérés.
À quoi bon vivre et périr par glaives émoussés ?
Aucun mérite à pourrir les yeux révulsés.
Mes valeurs réduites en cendres sans cérémonies,
Je laisse mes mensonges couler en lentes perfusions,
Fleuves souillés qui me rongent sans grandes répercussions,
Lové dans les bras si tendres de l'anhédonie.
Sur le qui-vive, évitant les grandes embardées,
Je vis avec un temps qui ne saurait tarder;
Las des passés expurgés et présents travestis
De rapaces vermifugés en quête d'amnisties.
Je n'ai connu que royaumes aux drapeaux en berne,
Martyrs sans hématomes devant qui l'on s'prosterne.
Contritions que je m'épargne. Taiseux en diable.
Étranger aux hargnes de mondes inconciliables.
Gardiens de la mémoire revenus apostasiés,
Ivres d'accueillir l'entonnoir à même le gosier,
Saint-Pères égorgés, castrations sans sommations.
Il n'est plus une trahison qui ne me surprenne
Depuis que la déraison a planté ses graines
Dans les prospères vergers de la désolation.
The stygian duo explore themes of gender dysphoria and oppressive institutions through sludgy doom with a pitch-black underbelly. Bandcamp Album of the Day Apr 26, 2021
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Chaque Personne est Plurielle. En surface, on Porte un masque et on exécute la Pantomime hypocrite qui avec — c'est devenu une seconde Peau. Dans Pudeur, FANGE veut nous montrer l'autre Partie et nous fout à Poil. Les machines que l'on n'avait Pas vues depuis Pissotière font leur retour et créent des ambiances industrielles Prévuent pour concasser la chair. Les instruments sont détournés de leur fonction Première et font du bruit.
Comme on dit : là où il y a de la gêne, il n'y a pas de Plaisir. Jordan Vauvert